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Premiers pas vers l'agroforesterie à La Guilbardière

Agroforesterie

Lundi 26 décembre 2011, des arbres étaient plantés chez Gilles Guellier et Anne Martin à La Guilbardière, à Monthou-sur-Bièvre. Dans une grande plaine, en léger vallon, Gilles se lance dans l'expérience de l'agroforesterie. Le mot désigne toutes les associations possibles d'arbres et de cultures sur une même parcelle. Cette technique culturale remonte à la nuit des temps, elle était en voie de disparition le siècle dernier et fait un retour depuis peu. En 2010, une poignée d'agriculteurs épaulés par l'ADDEAR 41 (Association pour le développement de l'emploi agricole et rural) travaille sur ces pratiques.

Une meilleure protection contre les parasites

"On a perdu le rapport à l'arbre", estime Gilles Guellier. "Nous disposons d'assez peu de recul, depuis deux ans, une quinzaine de paysans se sont formés. Ils ont visité des parcelles plantées dans différentes régions du pays, et avec l'aide du technicien forestier de la chambre d'agriculture, nous avons étudié les essences qu'il était possible de faire pousser, adaptées au climat et aux sols. A La Guilbardière, l'élevage domine, c'est donc en fonction des animaux que nous avons étudié la plantation."

Sur un hectare, une cinquantaine d'arbres d'essences diverses, alisier, chêne, robinier, érable, merisier, noyer, aulne sont soigneusement répartis. L'espacement entre les alignements, 30 mètres, et de plant à plant, 9 mètres, laisse largement le passage et les manoeuvres des engins agricoles.

L'agroforesterie apportera bien des avantages à cette parcelle. Elle permet, en premier lieu, d'augmenter la biomasse cultivée. En créant ces associations de plantes complémentaires, les cultures sont mieux en mesure de se protéger contre leurs parasites. L'arbre fait office de brise-vent, il protège du soleil et maintient une certaine humidité. Autre point important, il enfonce naturellement ses racines plus profondément lorsque ces dernières sont en concurrence avec une culture. "L'ADDEAR accompagne le groupe qui a décidé de se lancer", poursuit Romain Dieulot. "Nous avons commencé dans deux fermes sur Montoire, La Guilbardière est la troisième, des plantations ont été réalisées en Indre-et-Loire et des projets sont sur le point de se concrétiser dans le Cher."

Henri Lemaire

Source : La Nouvelle République du 27 décembre 2011

Publié le 28/12/2011

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